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Chaque année, le retour des feux de forêts fait une victime supplémentaire à celles déjà recensées : mon optimisme. L'inaptitude chronique à résoudre un mal qui ne demanderait qu'à l'être, grâce à la bonne volonté de tous, et si l'on savait mettre en train les mesures adéquates, vient signer une fois de plus la caractère insupportable de la présence à la tête de l'état mais aussi des collectivités locales, de ces fonctionnaires de l'abandon, ces déserteurs du bien public, ces spécimen nuisibles du mollusque.
La Parade de Solidarité contre le Sida, déroulée aujourd'hui dans Paris nous permet de vérifier ce même constat d'assoupissement, mais à une autre échelle. Où il y aurait tant à faire, précisément on ne fait rien. Les organisations humanitaires se dépensent pour réparer un mal qui croît bien plus vite que leur capacité de soin, et alors que le point sensible, celui de la prévention, reste incompréhensiblement ignoré des initiatives du pouvoir public. Qu'attend-on pour lancer une gigantesque campagne de prévention sur les zones du Continent Africain atteintes de ce mal ? Les relais humanitaires, militaires, et diplomatiques, ainsi que les implantations missionnaires, doivent prioritairement se charger d'un tel défi. Nous serons loin, alors, des goujateries de la Télé-Réalité.
Et pour la situation des habitants Palestiniens, décrite par les journaux télévisés, que dire sinon que nous devons déplorer une fois de plus l'inanité de la situation internationale, spécialement dans cette zone du monde, l'inexistence d'une diplomatie française, et par-dessus tout l'absence de la part de la France d'une politique arabe depuis le Général de Gaulle.
L'aide en nature proposée par Israël est utile, mais elle présente le défaut de l'aumône à un peuple abaissé par tant de difficultés, dont les moindres ne sont pas celle du vide politique laissé par la disparition d'Arafat. Auparavant, sans l'avouer, on souhaitait son retrait des affaires. Aujourd'hui, il faut bien constater que le mur d'incompréhension n'a fait qu'épaissir. Ceci doit être l'occasion de critiquer l'action de Leïla Shahid, qui, à des contacts solides pour son pays, a préférer enfermer la diplomatie palestinienne en France dans le réseau étroit des relations officielles, avec le succès que l'on sait.
Cela ne devrait pas autoriser cette diplomate étrangère a donner des conseils sur la manière dont nous devrions "vivre ensemble", puisque tel est le titre du livre qu'elle a fait paraître avec deux français après son "tour de France" des cités. Quoi que nous ayons à faire, nous en déciderons nous-mêmes.