Soutien total à Robert Redeker
Venant de prendre connaissance, avec retard, des menaces dont était victime Robert Redeker, et ayant lu une bonne partie du texte publié dans le Figaro, j'affirme mon soutien le plus total à Robert Redeker.
Son texte n'est pas seulement lucide : il manie des démonstrations particulièrement justes et opportunes. Il dresse un constat exact de l'absurde affaissement des esprits.
En réalité, rien n'est nouveau sous le ciel français. Nous vivons aujourd'hui le même drame que celui des années qui préparaient la débâcle de 40.
Mais je dois signaler que je ne partage pas la totalité de l'analyse de Robert Redeker.
En effet, s'il est une chose que je condamne absolument, c'est l'affaire des caricatures de Mahomet. S'il est vrai qu'à la suite, les réactions violentes du monde musulman avaient quelque chose d'agaçant, je n'accepte pas que l'on mutile la dignité à laquelle les grandes religions ont droit.
Bien entendu, je m'oppose farouchement à la formule actuelle prise par l'Islam en Europe. Mais les solutions sont ailleurs que dans la caricature de personnages qui ne sont plus là pour se défendre et qui, par ailleurs ne sont pas responsables des crimes et outrances perpétrées aujourd'hui par des bataillons de fanatiques au nom d'une interprétation qui leur est personnelle.
N'ayant pas le temps de me livrer sur ce site à de grands développements, j'indiquerai cependant que les voies dans lesquelles se sont engagés l'Occident et surtout la France devant la montée des périls sont des voies inconscientes et sans issue.
Je résisterai donc à l'envie que j'ai malgré tout de donner quelques remarques saillantes ici-même. Car Internet ne remplace pas un livre, et car la majorité des articles en ligne, surtout s'ils sont trop longs, ne sont pas lus. Par ailleurs, il est la nécessité d'employer des moyens de communication qui seront accessibles à tous, ce qui n'est pas le cas d'Internet.
Je concluerai seulement en disant que la république actuelle a développé une perception fausse du phénomène religieux. Il est bien tard pour y remédier. Souhaitons que Bécassine n'aie pas signé déjà sa perte.