L'Horizon 2007

Publié le par Michel Thomas

Avec trop d'articles prévus, puis repoussés, pour cause de manque de temps et surtout d'absence d'envie, j'ignorais quand et comment commencerait cette rentrée d'après-fêtes pour le site du Mouvement Gaulliste. Mais tout se bouscule, à l'irritante platitude de la rumeur politique des semaines qui viennent de s'écouler, avec le dosage encore plus fort, injecté aux habitants de ce pays, de la politique-gadget (voyage de Ségolène en Chine, effets d'annonce du Gouvernement, silence des candidats autres que les deux grands), succèdent quelques nouveautés. Et puis, l'Horizon 2007 est là, il n'est plus devant nous, c'est nous qui sommes devant lui.

 

D'abord, Villiers, qui relance sa campagne, avec un caractère plus fort que jamais malgré des péripéties ennuyeuses de fin d'année 2006. L'excellence de son positionnement actuel est un réconfort, même si, je le redis, il n'est pas en France de candidat susceptible de satisfaire à la fois mon idéal et mon ambition pour la France. Le recentrage autour du NON est une position que je soutiens, même si récuse la préférence donnée à Sarkozy par une partie de la Droite, une partie précisément qui soutient Villiers.

 

De même, bien que je souhaite que Le Pen obtienne un résultat décisif, car il est le seul à pouvoir bousculer une situation dangereuse, je suis satisfait du refus de Philippe de Villiers de rejoindre l'Union des Patriotes. C'est une idée à laquelle je tiens, car en dehors d'elle, il n'y a pas de changement possible à l'horizon, que chacun des candidats s'opposant aux politiques Gauche-Droite doit s'occuper de parfaire son électorat sans tenter de voler celui de son voisin. C'est ensuite, que s'équilibreront de façon naturelle les énergies de renouvellement, au-delà des personnages qui en suscitent le mouvement. Le temps n'est plus à l'agitation de mots qui sonnent creux, comme celui de "patriote". Le temps doit être à l'élaboration de plans de salut public, réfléchis et commentés selon des notions conformes à l'esprit actuel et perceptible par lui. C'est l'ambition du Mouvement Gaulliste.

 

Philippe de Villiers reste, au-delà d'attitudes irritantes de certains membres de son état-major, celui qui défend les idées les plus proches des miennes, c'est-à-dire celles qui constituent la question d'urgence, avant toute autre : l'insupportable présence de l'Islam dans chaque partie de la vie française, sa prétention envahissante à s'imposer contre la volonté des Français, contre l'esprit d'indépendance, contre le principe de discrédition, ce dernier devant être la règle des religions surtout de celles n'ayant aucune souche légitime dans notre pays comme d'ailleurs en Europe. Et qui n'ont de place acceptable que dans l'univers privé dont elles n'auraient jamais dû sortir.

 

Et cette question est bien différente de celle de l'Immigration même si elle lui est inévitablement, et j'allais dire, comme par malédiction liée. Et ces deux fléaux sont ceux - et ceux-là seuls, d'abord - dont un Gaulliste doit faire l'objet de son combat. Les théories de salon, les aperçus de spécialistes, les commentaires savants sur la faiblesse économique ou sur la reprise, sont déplacés dès lors que la paix, la vie, sont menaçés comme jamais elles ne l'ont été même lors des "heures sombres de notre Histoire".  Or, justement, si l'on veut continuer d'avoir une Histoire, il va falloir réagir d'une façon qui forcément, n'aura pas de précédent puisque, jusqu'à présent ne s'est manifesté que l'obsédant mouvement unique qui prétend réduire par tous les moyens le droit de tous à vivre chez soi, en paix, sans être importuné par des gens comme par des cultures qui n'ont rien à faire ici, qui prétend réduire la Civilisation, qui prétend ruiner non seulement les identités nationales, mais les identités personnelles ainsi que toutes les cultures qui n'arborent pas le label sub-tropical.

 

La nouvelle de poids est la décision de Nicolas Dupont-Aignan de quitter l'UMP. Il est un peu tard, mais d'un autre côté, la clarification de sa position peut donner une force nouvelle à sa campagne, et je comprends par ailleurs qu'il ait hésité longtemps à quitter un parti dont il est l'un des fondateurs.

 

Je regrette que son proche état-major n'ait pas, lorsque je le lui avais demandé juste après le NON, donné suite à ma demande répétée de choisir l'Auvergne pour base d'un nouveau départ, pour entretenir le Mouvement du NON et implanter solidement, en Auvergne et ailleurs, un appareil militant d'esprit gaulliste destiné à opérer un rassemblement complet de toutes les forces d'intérêt général.

 

L'attitude réciproque trop souvent sectaire des militants de Philippe de Villiers et de Nicolas Dupont-Aignan a été une réalité décevante. Au lieu de forger un vaste mouvement d'unité autour d'un intérêt supérieur commun, on a assisté à une guerre de clan, saupoudrée d'anathèmes fâcheux. Espérons que cette prise de distance avec une UMP invivable même par ceux qui l'aiment, en raison de l'action néfaste de Sarkozy, permettra à Nicolas Dupont-Aignan de se voir reconnaître la part utile qui est la sienne dans la lutte morale pour le bien commun.

 

Le Gaullisme dont je fais part n'est pas le même que celui de Nicolas Dupont-Aignan. Cependant, il comporte une nature à s'unir, dès le lendemain de l'élection présidentielle, avec lui s'il le désire, à la condition expresse de ne pas contrarier le développement utile du Mouvement de Philippe de Villiers, et de maintenir le ton ferme adopté il y a quelque temps sur les deux questions essentielles évoquées plus haut. Car les sensibilités gaullistes peinent parfois à se retrouver dans les chapelles d'une certaine Droite animée de fantasmes passéistes et de rancoeur. Et, il faut bien le dire et le regretter, de l'obstination anti-gaulliste d'une grande partie d'entre elle, de cette Droite qui aime à se dire "nationale".

 

Le Mouvement Gaulliste poursuivra sa route spécifique et unique. J'espère que pourra se réaliser ce à quoi je ne croyais pas, à partir d'un résultat satisfaisant en bout de campagne, de Nicolas Dupont-Aignan, un renouveau du Gaullisme, de tout le Gaullisme, et, au-delà, de toutes les forces généreuses du pays ! 

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G
Notre constitution<br />  <br /> <br /> Contrairement aux conclusions que tire<br /> A<br /> rnaud Sagnard à propos du sondage effectué le 4 janvier 2007 pour "20 minutes" et<br /> RMC<br /> sut la Vème république, les Français ne souhaitent pas changer en profondeur la constitution de<br /> la Vème République<br /> , ni nos structures politiques fondamentales.<br /> Précisons, dans un premier temps, que la question à l<br /> '<br /> origine des allégations du journaliste de "20 minutes" peut prêter à interprétation. "<br /> A<br /> propos de la Vème république, faudrait-il d<br /> '<br /> après vous … modifier les choses en profondeurs… modifier quelques aspects, changer complètement de régime." Ces trois possibles réponses recueillent 83%... et les commentaires du journaliste concluent au souhait des Français de changer de république. Interprétation complètement démentie par les réponses apportées à une question suivante relative à la "modernisation de la vie publique". Notons l<br /> '<br /> orientation suggérée par la question elle-même : "Pour moderniser la vie publique, faudrait-il …? En réalité, qui souhaite s<br /> '<br /> identifier comme opposé à la "modernisation" ? Malgré ce "guidage journalistique", si les Français souhaitent à 77% que le parlement puisse destituer un Président de la République pour faute grave, les Français ne veulent pas que l<br /> '<br /> on touche ni aux communes, ni au Sénat. Ils refusent que toutes les élections politiques soient organisées à une même date, montrant ainsi une compréhension très fine de notre organisation politique.<br /> Il ressort de tout çà que les médias en général "veulent faire la peau à la République gaullienne". Vieux phantasme jamais assouvi aussi par une classe politique revancharde, s<br /> '<br /> acharnant à redonner aux partis politiques le pouvoir (destructeur) qu<br /> '<br /> ils avaient sous la IVème république. UMP qui veut faire croire qu<br /> '<br /> elle a une filiation gaulliste, PS, UDF, mais aussi les extrêmes (FN, PC et "gauchiste").<br /> Un seul candidat, le seul candidat gaulliste et républicain, plaide pour conserver l<br /> '<br /> essentiel de notre République : Nicolas Dupont-<br /> A<br /> ignan. Le jeune candidat libre "gaulliste et républicain" réclame, seulement, mais c<br /> '<br /> est l<br /> '<br /> essentiel, une moralité en politique ; comme quoi, ce qu<br /> '<br /> il faut changer, ce n<br /> '<br /> est pas notre loi fondamentale, mais la pratique de nos élites politiques. Vaste programme néanmoins.<br /> <br />  <br />
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